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Fruits et légumes La filière souhaite 1,2 milliard d’euros

Démonstration lors de la journée technique concernant la pomme et la poire, le 6 juillet, à la station d’expérimentation de La Morinière (Indre-et-Loire). © Aude Richard

Lors de la journée technique sur la pomme et la poire, le 6 juillet à La Morinière (Indre-et-Loire), de nombreuses innovations techniques ont été présentées. La filière mise sur un soutien de l’État pour accélérer le transfert aux vergers.

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« Sur les 5 milliards d’euros du plan d’investissement du gouvernement Macron, nous demandons 1,2 milliard pour la filière des fruits et légumes. Il faut se donner les moyens de retrouver notre place au sein de l’Europe », a déclaré Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France et du Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL), lors de la journée technique sur la pomme et la poire, le 6 juillet 2017, à la station d’expérimentation de La Morinière (Indre-et-Loire).

L’innovation, enjeu incontournable

Cette somme de 1,2 milliard d’euros, calculée par rapport au chiffre d’affaires de la filière, serait repartie en trois axes : la rénovation des vergers, la modernisation des entreprises légumières, ainsi que la recherche et le développement au sein des centres techniques.

Autrement dit, l’innovation est un enjeu incontournable pour la filière, de la production à la commercialisation. « Nous devons la développer, ensemble, pour répondre à la demande sociétale », a ajouté Jacques Rouchaussé.

Prévoir la récolte

Les arboriculteurs ont pu se rendre compte des avancées technologiques lors de la journée technique à La Morinière, à Saint-Epain (Indre-et-Loire). De nombreux matériels étaient présentés : tracteur automatisé, drone pour détecter les défauts d’irrigation, pulvérisation en aspersion sur frondaison, capteurs, traitement des fruits à l’eau chaude…

Les outils de prévision de récolte se développent également. Le CITFL a mis au point « méca-vision », un appareil photo qui reconnaît les fruits et estime leur nombre par arbre. La station d’expérimentation de La Morinière teste une caméra capable de calculer le nombre de fruits et leur calibre, dès la chute physiologique. Une donnée qui pourrait aider les arboriculteurs dans la gestion de la main-d’œuvre et dans la commercialisation collective. Cette solution est déjà en vente dans le monde, elle devrait arriver d’ici à quelque temps en France.

Révolution robotique

« La révolution robotique est sous-jacente dans les vergers », note François Laurens, chercheur à l’Inra d’Angers. Il reste le coût de ces innovations. On se souvient du robot cueilleur de pommes « Magali », inventé par l’Irstea (ancien Cemagref) dès 1986… qui n’est jamais arrivé jusqu’au verger.

Aude Richard

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